
Oeufs "surprise"!
Lorsqu'on évoque Peter Carl Fabergé (1846-1920), on pense immanquablement aux œufs de Pâques que cet orfèvre-joaillier a réalisés pour la famille impériale russe.
Tout commence en 1885: le tsar Alexandre III commande à Fabergé un œuf de Pâques destiné à son épouse, Marie Feodorovna.
Fabergé réalise alors un œuf émaillé de blanc renfermant un jaune d’œuf en or jaune, lequel contient une poule dont les ailes articulées s'ouvrent sur une couronne impériale. Elle contient elle-même une bague en rubis et diamants. La tsarine tombe sous le charme de ce délicieux objet/bijou.
De fait, le Tsar commande tout de suite au joaillier un œuf pour l'année suivante. Fabergé est libre de créer ce qu'il désire à la seule condition que chaque objet doit contenir une "surprise" rappelant l'histoire de la famille impériale.
D'années en années, Fabergé se surpasse: les dessins et modèles deviennent de plus en plus complexes.
A la mort d'Alexandre III en 1894, son fils Nicolas II perpétue la tradition en commandant chaque année deux œufs: l'un pour sa jeune épouse, l'autre pour sa mère.
Le plus célèbre des œufs de Fabergé est "l’œuf au carrosse du couronnement" réalisé en 1897. Fait d'or, d'émail cloisonné, de diamants et de rubis, il cache la réplique parfaite du carrosse utilisé en 1896 lors du couronnement de Nicolas II et d'Alexandra Feodorovna. Lorsqu'on ouvre la porte de ce dernier, le marchepied s'abaisse.
Au total, 52 œufs ont été réalisés pour la famille impériale russe dont 7 sont portés disparus aujourd'hui. De quoi nous laisser rêveur...